octobre 05

LES THUGS « Electric Troubles » / « Dirty White Race »

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C’est en octobre 1986 qu’Eric et Christophe se rendent à Londres chez VINYL SOLUTION pour concrétiser la signature, sur ce label, du prochain album des Thugs. VINYL SOLUTION, boutique label, tenue par deux français, s’intéresse aux angevins depuis « Frenetic Dancing ». GOUGNAF MOUVEMENT leur avait envoyé le disque, ils en avaient vendu une centaine de copies et avaient réussi à obtenir de nombreuses chroniques dans la presse musicale. Ils auraient souhaité, comme d’autres, sortir « Radical Hystery ». Une sorte de Thugs mania est en passe de gagner toute l’Europe occidentale, on sait que la Grèce a déjà succombé aux charmes électriques de l’Hystérie Radicale, un label anglais est le meilleur moyen d’enfoncer le clou. Et effectivement ça permettra à « Electric Troubles » de sortir en Allemagne, en Espagne et en France aussi, chez CLOSER.

Les Thugs vont affirmer, avec « Electric Troubles » et le maxi « Dirty White Race », leur Son et leur façon de faire du rock’n roll. « Radical Hystery » avait posé les bases, ces deux disques vont définitivement imposer la Thugs trademark, quelque chose entre les Beatles et Motörhead, comme ils se présentaient eux même dès « Frenetic Dancing », ni hardcore ni pop, ni noise ni punk, tout ça à la fois et même plus encore. Un mur de guitares sur lequel surfe une mélodie, une recette simple et efficace simplement poussée ici à son paroxysme. Peut-être doit-on cela au savoir-faire des studios anglais (Redwood, celui des Monty Python pour l’anecdote, et RMS), à Alan Scott ou Andy Levien, les coproducteurs, sans doute, mais on le doit surtout aux Thugs et à leur vision très précise de la façon dont ils veulent sonner, sans complexe vis à vis des américains et des anglais, ils font juste la musique qu’ils ont envie d’entendre.
Les sept titres de « Electric Troubles » seront enregistrés et mixés en juillet 1987, en trois jours et demi, sans se presser. Les Thugs savent ce qu’ils veulent et comment l’obtenir.

Les Thugs Dirty White Race

Et la machine s’emballe, en novembre de la même année, John Peel de la BBC les convie à l’une de ses fameuses sessions. Seuls trois groupes français avaient eu droit à cet honneur (Gong, Metal Urbain, et Little Bob Story), depuis on se souvient surtout de MC Solaar en 1994. Cinq titres seront enregistrés et diffusés, une tournée anglaise s’en suivra.

Une première version de « Dirty White Race » (intitulé « Dirty White Face » par erreur) est enregistrée pour les besoins de la compilation « Eyes on You » de leur label français CLOSER, sortie en décembre 1987, et sur laquelle on retrouve la fine fleur du rock français qui chante en anglais (Kid Pharaon and the Lonely Ones, Fixed Up…). Les quatre titres du maxi, dont la nouvelle version de « Dirty White Race » seront, eux, mis en boîte en avril 1988. Gérald ne fait plus partie du groupe quand le disque sort à la rentrée 1988 ; séparation à l’amiable, le bassiste a juste envie d’autre chose. L’année 88/89 sera une autre année décisive pour Les Thugs, l’arrivée de Pierre-Yves à la basse, celle de Doudou au management, la rencontre avec SUB POP et celle avec ALTERNATIVE TENTACLES, mais ça, c’est une autre histoire. (Stéphane Martinez, 2004)

Tracklisting ELECTRIC TROUBLES / DIRTY WHITE RACE :
01- Dead Dreams 02’41
02- Legal Drugs 02’12
03- Bad News From the Heart 04’26
04- Little Kiddy 03′ 20
05- Bulgarian Blues 05′ 27
06- Chess and Crimes 02′ 12
07- See You Soon 03′ 54
08- I Need You 02′ 08
09- Lost in the Suburbs 02′ 48
10- Dirty White Race 02′ 07
11- The Hedgehogs 04′ 40

Bonus Tracks (Réédition CD Inventaire)
12- At the Beginning (live radio) 01′ 24″
13- About Your Life (live radio) 06′ 14″
14- Dirty White Race (live) 02′ 12″
15- Steppin’ Stone (live) 02′ 59″

ELECTRIC TROUBLES a été enregistré par Alan “with the hate” SCOTT au studio Redwood à Londres en juillet 1987.  Il a été produit par Les THUGS et Alan SCOTT et est sorti en octobre 1987 sur le label VINYL SOLUTION.

DIRTY WHITE RACE a été enregistré en avril 1988 au studio Redwood à Londres par Alan SCOTT, produit par Les THUGS et Alan SCOTT. Il est sorti sur le label VINYL SOLUTION en septembre 1988.

 

Extraits de chroniques de ELECTRIC TROUBLES :

« Forget about The Ramones’ last set — if you want some real leathery-smelling rock’n’roll stuff strickly brought up to ’87 standards, then you can only for Les Thugs. »
— Sounds, 1987, UK

Back Again combining their 60’s melodies, ’77 intensity and mordern-day speed. Their trademark is a VELVET-like constant beat, catchy-as-hell back up choruses and driving guitares. It’s easy ti get hooked of by this french connection. »
— MaximumRockNRoll, 1987

« On ne peut pas écouter Les Thugs tous les jours, mais à chaque fois que je range un de leur disque, c’est comme si je remettais un bijou précieux dans un coffre. »
— Le Légume du Jour #2, 1988

« On les savait uniques, héritiers légitimes de la Sonics-connection et du fer forgé brut de fonderie : les vici désormais rosi du speed et du premier jet substantifique. Propre et échevelé à la fois, leur rock psychotonique est le seul alliage local de préciosité et de déluge. »
— Les Inrockuptibles #10, 1988

Extraits de chroniques de DIRTY WHTE RACE :

« Ces 4 titres sont tout à fait représentatif du groupe, des différentes tendances dans la construction des morceaux. Un bel exemple d’évolution dans un style, un complément indispensable au génial « Electric Troubles »… »
— Le Légume Du Jour, 1989

« Vous ne trouverez pas de gras là-dedans. Rien que de la chair ultra-ferme, des nerfs coriaces et une ossature légèrement désarticulée. »
— Rock & Folk, 1989

« Ce maxi « Dirty White Race », enregistré à Londres, est un vrai pavé dans la gueule, un manifeste façon Action Directe qui dénonce tous les holocaustes à grands coups de guitares électriques sanglantes. »
— Best, 1988