LES THUGS “K.E.X.P. Session 10-07-2008”

Quoi de mieux que la chronique, quasiment en intégralité, de Patrick Foulhoux parue dans le fanzine Dig It #53 en 2011 pour présenter la réédition de ce 25 cm du groupe Les Thugs, puisque tout y est.

“ (…) K.E.X.P. Session 10-07-2008 (Slow Death records) propose quatre chansons tirées d’un live radio à Seattle programmé à l’occasion du festival Sub Pop (en 2008 – ndr) pour les vingt piges de l’honorable maison. A la demande des patrons du label, le festival fut prétexte à de nombreuses reformations parmi lesquelles, Les Thugs. Ce qui nous a permis, à nous Français, de les voir sur une poignée de dates (cf. le No Reform Tour de 2008 – ndr) puisque les Angevins ne voulaient pas se pointer à Seattle comme ça, la fleur au manche de guitare après dix ans d’interruption. Ils devaient se refaire la main, d’où une résidence à La Nef à Angoulême et une tournée française dans la foulée pour se remettre en jambes avant de rejoindre les hordes sauvages à Sub Pop City.

Les Thugs 2008, photo Julien Bossé

Le 10” est translucide avec des taches rouges*, la pochette signée JamaisContent (Frank Frejnik pour les intimes, accessoirement tenancier aubergiste de Slow Death Records) est relativement explicite. Le mec qui prend la torgnole, de profil, on dirait Christophe Sourice, le batteur de l’orchestre. Quatre titres sur le vinyle (avec un message subliminal gravé autour des ronds centraux**) et sept en téléchargement. Une carte (format carte de crédit***) est incluse avec. Les trois titres supplémentaires sont extraits d’un tribut aux Thugs qui n’a jamais vu le jour. On retrouve l’énergie des débuts, le côté abrupt, le saignant des guitares (pertes de médiator comprises, bravo, ça la fout bien) et la voix d’Eric Sourice plus épaisse, plus posée pour “Dead Dreams”, “Femme Fatale”, “Papapa” et, fort heureusement, le tube “I Love You So”. Que des titres en anglais puisque c’est la période qui a été priviliégiée à l’occasion de cette reformation exceptionnelle.

Pour les bonus, Servo refonde totalement “Ta Basta” dans une version surprenante qui flagelle l’originale. Dead Pop Club livre un “I Was Dreaming” pop punk fidèle à ses bonnes habitudes, le plus proche parmi les trois repreneurs. Boogers conclut avec “I Love You So”, hérétique pour les fans intégristes. On n’est pas obligé d’adhérer mais on salue l’audace de cette relecture, au moins ça, c’est punk. (…) »

K.E.X.P. Session 10-07-2008 est sorti initialement en 2011 sur le label Slow Death en vinyle transparent avec taches rouges. Il y eut deux pressages. Le premier, en juin 2011, à 330 exemplaires (300 exemplaires à la vente) ; le second, en novembre 2011, à 275 exemplaires.

Pour cette réédition sur Nineteen Something, il y a 498 exemplaires de pressés :
(*) Le vinyle est noir,
(**) il n’y a pas de messages gravés sur le vinyle,
(***) la carte plastique de la version originale a été remplacée par un simple coupon papier de téléchargement.

Des photos de la session KEXP, signées par Rustee Pace, sont visibles ici.

LES THUGS
KEXP Session 10-07-2008”
Nineteen Something, NS106EP — sortie le 28/01/2022
A1. Dead Dreams (02:34)
A2. Femme Fatale (02:38)
B1. Papapa (03:02)
B2. I love You So (05:39)

Enregistré à la radio K.E.X.P. à Seattle, USA le 10 juillet 2008 en direct.

Bonus tracks (en téléchargement uniquement)
« I Was Dreamin’  » par Dead Pop Club (03:48)
« I Love You So » par Boogers (03:46)
« Ya Basta! » par Servo (02:45)


Le disque est d’ores et déjà disponible en précommande sur le shop du label pour 15,00 € port compris (pour la france). Cette offre inclus un écusson en tissu exclusif Les Thugs.

“Il serait temps que les fans de rock indé punk blablabla-appelez-le-comme-vous-voulez se précipitent illico auprès de leurs distros habituelles pour dégoter ce petit bijou avant qu’il ne devienne connement un nouveau record sur les sites de ventes aux enchères. THUGS rule !!!” — nawakulture.fr

“Après 10 ans d’absence, les Thugs n’avaient rien perdu leur vigueur. Rythmique et murs de guitare en béton armé s’avèrent parfaitement retranscris dans ce vinyl transparent taché de rouge, allusion parfaite à la colère sans fin du groupe angevin.” — Kaputbrain Webzine