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SKIPPIES « Massive »
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Qui mieux qu’un fan de Massive pour parler du second album des Skippies ? Quoi de meilleur qu’une chronique à la fois passionnée, dithyrambique et bien référencée pour donner envie de réécouter ou de découvrir ce disque ? Rien de mieux, rien de meilleur. Alors, voilà une chronique de Massive écrite et publiée en 2010 sur le site Inside-rock.fr :
* * *
« Ayant baigné dans cette scène française des années quatre-vingt dix, fort riche et au sein de laquelle se distinguèrent d’excellents groupes, il m’est aujourd’hui impératif, incontournable, d’évoquer les Skippies et ce Massive de tout premier ordre. Après un premier album pop-grunge produit par Harvey Birrell, à qui l’on doit entre autres le Nurse des Irlandais de Therapy?, les Rennais se surpassent et, aidés par Martin Bisi (les early Sonic Youth, dont le fabuleux Evol eh oui, ni plus ni moins !), nous sortent là un album complet, rempli de standards noise, rock et grunge.
De Sonic Youth, le groupe tire juste le côté noisy, légèrement déconstruit et pour le reste, tout est bien évidemment du à leur talent. De surcroît, ils s’offrent les services de Rémi Saboul (Drive Blind) à la guitare sur le terrible « Massive », ce qui ne fait que donner plus de poids et d’assise, encore, à leur son. Ils malmènent les mélodies, les noient dans des couches de guitares, ou les exaltent quelques instants pour ensuite à nouveau les ensevelir. Ils jouent également sur les voix, qui vont du registre posé à la furie sans problème et s’avèrent captivantes également lorsqu’elles sont entremêlées, tandis que la rythmique, carrée et débridée, suit le même chemin. On est donc là hors des sentiers battus, les Rennais étant de ceux qui refusent la facilité et toute démarche délibérément commerciale, et ça tombe bien, c’est justement ce qu’ils font le mieux.
Dès « Dream On », à la fois lourd et enlevé de par son rythme, leur son fait mouche, les guitares torturées nous vrillent délicieusement les tympans et les mélodies nous enchantent, puis « Go Go Suckers », vindicatif et appuyé, pour moi le « tube » de cet album, en tout cas l’un des titres-phares (et il y en a sur ledit disque) vient confirmer la bonne impression du début, vivement aidé en cela par un « Insulted » fonceur et massif, ce qui décidément est le mot d’ordre chez les Bretons. Il y a même un côté Helmet sur ce disque, dans cette lourdeur pleine de groove, ce que vient… contredire « Roll », léger, presque aérien, et qui assure parfaitement le contrecoup des trois compos précédentes. Et comme les petits intermèdes délirants permettent de souffler un peu, on tient là l’album noise idéal. Idéal comme la gratte du sieur Saboul sur ce « Massive » déchiré par ses giclées acides made in Montpellier, ou comme ce « Wreck » aussi lourd que mélodique, ou encore un « Trouble Maker » aux six-cordes cette fois virevoltantes à la Welcome To Julian, autre groupe significatif de cette époque. Et des titres comme ceux-ci, trépidants, mélodiques et puissants, vous en avez encore quatre du même tonneau, tel « Hypocondriac » compact et rapide, « Boring » qui n’aurait pas dépareillé sur le premier album World Up et devant lequel Andy Cairns de Therapy? aurait verdi de jalousie. Ou plus loin, « Never Get Bored » introduit par une basse démente et ce chant asséné appuyé par des grattes… massives, y croirez-vous ? Et pour finir, « Sorry About », dévastateur, gorgé de grattes excitées.
Ce qui fait qu’au bout du compte et de ce Massive parfait de bout en bout, on se pose bel et bien la question de savoir si on ne tiendrait pas là la meilleure alternative au fabuleux Be A Vegetable des légendaires Drive Blind. Un des meilleurs albums français jamais sortis dans ce registre, en tout cas, et également un groupe de scène plus que convaincant. — One Minute In The Dream World, publié initialement le 9/02/2010 sur www.inside-rock.fr
* * *
Sortie en 1995 sur Roadrunner.
Produced by Martin Bisi and Skippies.
Tracklisting Massive :
1. Dream On (4:57)
2. Go Go Suckers (3:31)
3. Insulted (3:47)
4. Skipz 5 Pan (0:09)
5. Roll (4:18)
6. Massive (3:47)
7. Wreck (5:32)
8. Skipz 6 Holly Woody (0:47)
9. Trouble Maker (3:57)
10. Hypocondriac (2:59)
11. Skipz 7 Can You Skipz ? (1:40)
12. Boring (3:31)
13. Never Get Bored (4:07)
14. Sorry About (6:00)
15. Skipz 8 Keep On (1:02)
Bonus édition numérique : « Roll EP » (1996)
16. Roll (Radio Bud Mix) (3:56) (*)
17. Neat Neat Neat (2:32) (*)
18. Gobbledegook (3:36) (*)
19. Roll (Stimulator Remix) (4:53) (*)
20. Skipz 9 (1:36) (*)
(*) Tracks 16 & 18 recorded by Nono Lebouc at home, mixed at Southern Studio, London. Track 17 recorded on 8 tracks. Mixed by Harvey Birell (tracks 16 & 20), Nono Lebouc (tracks 17 & 18) & Skippies (tracks 17 & 18). All songs by Skippies, except « Neat Neat Neat » by Brian James, originally performed by The Damned.