The Chasmbrats « Just For You »

Publié par frankviolence le 13 novembre 2014 dans Les Disques

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Pour présenter ce disque des Chasmbrats (prononcez K Z’M Brats), on a jugé que l’introduction d’une interview d’époque (décembre 1990) publiée dans le fanzine nordiste La Rumeur suffisait amplement à présenter la bête.

« Nevers livrerait-elle enfin le secret de sa fameuse botte légendaire ? Rigolez, n’empêche que ce jeune trio y fait bien penser. Après les Shredded Ermines et leur pop-rock émotionnelle, les Tambours du Bronx et leurs bidons exutoires, voici un dernier groupe, sorti comme le dernier atout pour qu’enfin, Nevers, paisible cité provinciale, se fasse connaître comme scène rock à part entière, un nouveau berceau du rock en France…

Bon, assez fabulé ! Prenons les Chasmbrats tels qu’ils sont : trois jeunes rock’n’rolleurs, épris, justement, d’un rock’n’roll qui, s’en sans cacher d’ailleurs, reluque vers le nord-ouest de la France, du côté d’une ville portuaire, vers des ainés glorieux coiffés d’un aura quasi mythique au fond du cœur de pas mal de rockeurs d’ici (on aime bien mystifier en France), à savoir les Bad Brains et autres Fixed-Up. Un rock’n’roll qui navigue, un rock’n’roll qui oscille mais qui n’hésite pas, entre la violence et l’émotion, comme ce « Watching Changes » des Bad Brains, l’unique reprise des Neversois et qu’ils ne manqueront pas de vous faire si vous allez les voir jouer… Un morceau qui alterne, non qui allie, car l’osmose est totale, la violence la plus dure à l’émotion la plus tendue. Superbe.

Ce maxi 45 tours en est la meilleure preuve. Quatre titres seulement, mais quatre titres qui donnent plus qu’un sérieux aperçu de la classe des Chasmbrats. « These Days Are Gone », un morceau avec des guitares nerveuses sur une mélodie emprunte d’un rien de nostalgie. Johnny y chante avec toute sa hargne d’écorché vif. « Just For You », qui donne son titre à l’albumn gavé d’émotion et tout en violence contenue, à l’instant du break en fin de morceau, où la guitare électrique se fait acoustique et délicate. La voix de Johnny reste seule, vibrante d’émotion et de retenue. Poignant. Poignant et beau… « The Beams », sur la face B, un riff plus dur, un tempo plus rapide quoiqu’entrecoupé d’un break où la guitare se fait aérienne et « No More », le brûlot, toute l’énergie des Chasmbrats concentrée en 2’40. Une batterie très appuyée (doux euphémisme !), une basse puissante et pleine de notes, et une guitare réellement inventive tant en finesse qu’en puissance… Voici les Chamsbrats ! » — extrait du fanzine La Rumeur n°03, décembre 1990.

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Additif 2015
Aux quatre titres originaux du maxi vinyle paru en 1989 (référence ci-dessous) ont été ajoutés quatre autres titres en version démo, inédits ou non (informations ci-dessous itou), faisant ainsi de cette édition digitale un (presque) véritable album de Chasmbrats. Just for you !

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Tracklisting :
1. These Days Are Gone (1) (3) (6)
2. Just For You (1) (6)
3. The Beams (1) (6)
4. No More (1) (6)
Bonus Version digitale
5. Betcha (demo version) (2) (4)
6. Walking Alone (demo version) (2) (5)
7. The Beams (demo version) (2) (5) (6)
8. The Hill Of Refugee (demo version) (2) (5)

(1) Extrait du maxi 45 tours Just For You (1989 – Closer Records), enregistré à l’Arpège Enter Studio à Nantes par Eric Chauvière, produit par Stéphane Saunier.
(2) Extrait de la démo (1988 autoproduite), enregistrée au Studio du PAC des Ouches à Nevers par Olivier « Cribston » Cribier, produit par Cribston et The Chasmbrats.
(3) Extrait de la compilation Livin’ Underground – The French Rock Scene 1983-89 (2014 – Pop The Balloon)
(4) extrait de la compilation Eyes On You, Vol. 2 (2014 – Closer Records)
(5) inédits
(6) Editions Tambours du Bronx

Extraits chroniques :

« Just For You », c’est quatre titres vifs et véloces, possédant cette touche lyrique qui donne naissance aux passions. Une galopade qui fait vraiment plaisir aux sens. » — Hard Force n°31, mars/avril 1990

« Et qu’en est-il donc de ces Chasmbrats dont la pochette précise qu’ils jouent aussi dans Les Tambours du Bronx ? Un trio qui a donc laissé tomber les gros bidons commémoratifs pour exécuter un rock hardant à l’énergie australopithèque, qui à défaut de pouvoir sonner comme les Undertones, s’est rabattu sur un modèle à la Celibate Rifles » — Best 260, Mars 1990

« Qu’ils tapent dans un registre violent (« No More ») ou dans quelque chose de plus pop (« Beams », « These Days Are Gone »), ils ont une approche toute personnelle de la chose R&R. Une modernité mise en relief par une prod impeccable (…) et des compos à la fois directes et soignées (…). Un maxi de haute qualité, en somme. » — Combo Madame#2, 1990