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LES RATS « Téquila »
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Dans un article paru dans le magazine Best en 1988 et signé Jean-Luc Manet, le boss du label Gougnaf Mouvement, Rico Maldoror, déclarait : “Les Rats sont le groupe Gougnaf le plus sous-estimé. Ils ne jouissent pas d’une aura à la Parabellum ou Shériff, mais ça ne les empêche pas de vendre autant que les Washington Dead Cats, plus que Les Satellites ou Les Carayos, dans l’indifférence la plus complète. Il ne leur manque d’un simple vraiment tuant pour imposer toute leur verve de loulous de banlieue, pour qu’une réputation plutôt surfaite devienne un argument reconnu. Quant à cette comparaison incessante avec Parabellum, elle les dessert plus qu’elle ne l’aide : je les trouve personnellement plus proches de La Souris Déglinguée du début.”
Difficile de croire que Les Rats aient été un jour “sous-estimés” tant l’estime collectif à leur égard semble grand aujourd’hui. Il y a tant de fans des Rats dans l’Hexagone ! Si vous avez découverts leurs disques à la fin des années 80 (et même après, quand on trouvait encore leurs skeuds à un prix décent), vous conservez forcément un souvenir ému de certaines de leurs chansons. Si vous avez vu le groupe en concert, ce souvenir est sans doute un peu plus marqué (et ce quelle que soit la tenue scénique du groupe d’ailleurs, bonne ou mauvaise). Que Les Rats aient été associés / comparés à Parabellum (le sujet revient pratiquement toujours dans les chroniques et articles de l’époque), c’était presque obligatoire : même label (Gougnaf), même parolier (Géant Vert), même style (punk rock) et même esprit contestataire (humour noir et verve piquante pour causer des sujets du quotidien). Avouons néanmoins que Parabellum possédait une force de frappe (musicale et sonore) ainsi qu’une gouaille plus prononcées que Les Rats, c’est vrai. La force de l’expérience sans aucun doute. Les Rats était un jeune groupe. Un groupe de jeunes banlieusards branleurs pour qui le rock était un échappatoire, pas une vocation, ni un plan de carrière. “Nous n’avons pas peur de la galère. Jouer pour nous, c’est une fête”, déclarait ainsi le groupe en 1984 dans le fanzine Demoniaque n°3.
Téquila a tous les défauts d’un premier album. Tous les défauts de l’inexpérience d’un jeune groupe. “Nous n’étions pas prêts quand on l’a fait”, déclarait le groupe dans le fanzine Y en 1989. “Mais les morceaux sont biens, il y a quelques défauts, mais le principal est là : l’énergie.” Plus tard, dans le livre Nyark Nyark, Patrice (chanteur) déclarait : “Je pense que c’était un superbe premier album, même si aujourd’hui je trouve que nous étions un peu limite musicalement. La pochette a été réalisée par Pierre Ouin (cf. les BD de Bloodi, en téléchargement livre ici). C’est un album qui a été enregistré dans l’urgence au studio WW par Christophe Sourice, le batteur des Thugs, qui a trouvé le moyen de se faire choper par les flics dans le métro avec une barrette de shit, raccourcissant ainsi encore un peu plus notre temps alloué pour le mixage… Toutes les conditions étaient réunies pour faire un grand disque de Rock’n’Roll ! De plus, il a bénéficié de chroniques plutôt flatteuses dans les magazines rock nationaux (Best, Rock and Folk, Les Inrocks), et il s’est vendu comme des sachets d’herbe à l’îlot Châlon… Les choses commençaient à aller très vite pour nous. Nous n’étions pas encore conscients de ce qui se passait.” (l’interview complète de Nyark Nyark, à lire ici)
Malgré la maigre production et la technique limitée des musiciens, Téquila est un album marquant. Et résolument punk. Parce que frais, juvénile, imparfait, mordant. Et surtout représentatif d’une époque, d’un sentiment et d’un ressenti. “Les Rats réussissent à parler de la rue mieux que quiconque, ça sonne vrai et puissant”, écrivait le zine Street Zine en 1988. Et c’est peut-être là que le rapprochement avec La Souris Déglinguée des débuts fait mouche. En chantant comme personne le quotidien morne des jeunes, l’ennui mortel ressenti par une génération, l’impression d’être abandonné par la société (sujet récurrent dans le rock’n’roll, n’est-ce pas ?), Les Rats devenaient (bien malgré eux) le porte-voix d’un public. Ils n’apportaient aucune solution, ne montraient aucune sortie de secours, mais entendre et chanter avec eux “Poubelle Trouve Un Job”, “Les Jeunes Loups”, “C’est Des Bobards” faisait du bien. Puise cette réédition 2016, avec un son réhaussé, continuer à faire autant de bien !!
— Frank Violence, 2016
Tracklisting Téquila :
1- Téquila
2- Charité Mn’ Soupe
3- La Fleur au Canon
4- Poubelle Trouve un Job
5- Les Jeunes Loups
6- Paris Lumière
7- Khéops s/ Seine
8- La Veuve et Moi
9- C’est Des Bobards
Enregistré au studio WW en décembre 1986. Ingénieur du son : Patrick Woindrich. Mixé par Christophe Sourice. Pochette : Pierre Ouin.
Remastering 2016 : Gilles Théolier.
Sorti initialement en 1986 sur Gougnaf Mouvement en LP vinyle (GM 017)
Réédité en novembre 2016 par Nineteen Something et Archives de la Zone Mondiale.
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PRÉ-COMMANDE DISPONIBLE JUSQU’AU 15/11/2016
PACK 3 CD = 30,00 € PORT COMPRIS
(Téquila + C’est Bien Parti Pour Ne Pas S’arranger!!! + Zarma & Craoued) + Goodies
PACK 3 LP VINYLES = 43,00 € PORT COMPRIS
(Téquila + C’est Bien Parti Pour Ne Pas S’arranger!!! + Zarma & Craoued) + Goodies
A l’unité (chez Archives de La Zone Mondiale)
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Disponible en digital et CD/LP à partir du 25/11/2016
http://nineteensomething.bigcartel.com