CASBAH CLUB

Le CASBAH CLUB est à la base un savant dosage de pseudos briscards et de jeunes pousses prometteuses, formé à la mi-1989 parce qu’à Angers, cette année-là, il n’y avait rien d’autre à faire si ce n’est de suivre l’exemple des Thugs.

Le CLUB s’est très vite distingué, d’abord musicalement, par un style pop-punk léché et mélodique plutôt inattendu en ces années-là où l’orthodoxie grunge avait tendance à prévaloir, puis administrativement par une nonchalance frôlant le je-m’en-foutisme, attitude pour le coup très punk, qui allait lui coller aux basques (un peu comme le sparadrap du Capitaine Haddock) et allait, avec le temps, conférer au groupe un statut d’éternel espoir jamais démenti (un peu comme Ginola en équipe de France, ou Hatem Ben Arfa pour les plus jeunes).

De K7 démo en K7 démo, le CASBAH CLUB, pas si fainéant que ça, enregistrera une bonne cinquantaine de titres au cours de son existence, mais, allez comprendre, ne laissa finalement que peu de traces discographiques — une ou deux compilations par-ci, un single par-là (chez Black & Noir Records) — avec d’excellentes critiques à chaque fois…
Du 24 mai 1990, date de son premier concert, au 24 mai 1996, date de son dernier (le sens du timing !), le groupe, comme tout CLUB qui se respecte, fut également assez actif sur le marché des transferts, changeant par trois fois de batteur (entre 1989 et 1991) et une fois de guitariste (en 1993), espérant à chaque fois améliorer ses résultats et son classement dans le championnat de la loose.
Cette stratégie faillit d’ailleurs réussir puisque le groupe, parrainé par Marsu (Bondage / Houlala à l’époque), obtint le F.A.I.R. en 1995, trouva un tourneur avec 3C, et réalisa dans la foulée un premier EP 5 titres, chez le label bordelais Vicious Circle, le prophétique « ALL EXIT FINAL » . Prophétique dans le sens où la sortie le fut, définitive, pour le groupe, au printemps 1996 avec le départ de sa section rythmique pour le démarrage de l’aventure Zenzile.
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Casbah Club (deuxième époque)

Ont fait parti de l’effectif :
– à la batterie : Mathieu Rousseau (1989-90), qui quitta le groupe pour rejoindre Hydrolik Systems, puis Lo Jo ; Philippe Pessard (1990-91) ; Jean Christophe Wautier (de 1991 à la fin du groupe) qui coule aujourd’hui une retraite paisible chez Zenzile,
– aux guitares : Fred Froger et le Gzu (ex-Noodles) du début à 1993, ils furent remplacés par Gilles Théolier (l’homme au CV de maréchal soviétique), également producteur de 95 % des enregistrements studio du groupe,
– seuls Matthieu Bablée, à la basse (qui coule lui aussi etc… chez Zenzile), et Casbah, au chant approximatif, partagèrent l’aventure du début à la fin,
Fabrice Ortu et Dominique Ardon furent sonorisateurs façade pour le groupe,
Dominique Ségura, Rico Maldoror « le prince du chaos », puis Christophe Bosq tentèrent d’organiser l’inorganisable en manageant le groupe,
Aziz Biba fut chargé pendant quelques années de veiller à ce que les amplis soient bien branchés quand le groupe monte sur scène… pas facile.En 150 concerts (dont une formidable tournée italienne en 1992), le CASBAH CLUB a partagé la scène avec LES THUGS, LES SHERIFF, MUSH, GUN CLUB, etc… des groupes que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.


Discographie :
« All Exit Final » (Vicious Circle, 1995)

Grosse interview de Casbah (Club), d’époque (1990), dans le fanzine Violence. A lire ici.