SKIPPIES « World Up! »

Publié par Surfin' Joe le 8 novembre 2014 dans Les Disques

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Il aura fallu quelques années et chemins de traverses pour que finalement, en 1993, un an après l’arrivée de Mik Prima à la guitare, la formation des SKIPPIES se stabilise et entre en studio pour enregistrer World Up!, son premier album. Le studio choisi, c’est le Falconer Studios à Londres, sous la direction de Harvey Birrell, producteur à l’époque de Therapy? et de Senseless Things, deux groupes britanniques qui font forte impression en France. Les 11 titres du disque sont un remarquable condensé de ce que le « popcore », nouvelle étiquette fort en goût et en image, peut engendrer de plus performant.

D’ailleurs, les journalistes rock de l’époque, amateurs comme professionnels, sont impressionné devant World Up! comme en témoigne ces quelques coupures de presse :

Fred Burlet : « Des titres comme « Care », « Someone », « Smart Ass » ou « Dirty Whore », vous n’en trouverez même pas sur les productions américaines qui sortent à profusion en ce moment. Ce sont de vrais tubes, mais bastons, variés et intelligents. Et on ne vous en cite que quatre parce qu’on ne va pas les mettre tous, on ne trouve pas un titre de remplissage sur l’ensemble. De surcroit, les Skippies sont parfaitement en accord avec leur temps sans que ça sente la préméditation pour autant. »

 Alex, Violence zine : « Les Skippies semblent être les rejetons des amours, quoi qu’irréprochables, des MC4 et de James. Vous avez sûrement compris : hyper mélodique (les vocaux) et très accessible, c’est d’ailleurs ce qui fait leur grande force pour se différencier de la faune « harcorisante » et novatrice française. »

Hard Rock Magazine, juin 1993 : « Le son est terriblement compact et on tient ici un groupe qui pourrait être qualifié de premier orchestre grunge hexagonal. »

Step, Rage #1, juin 1993 : « Le disque reste très influencé noisy/pop/grunge et calque trop certaines compositions de leurs influences (« She Said », « Dirty Whore », « Smart Ass »), faisant même penser à un certain opportunisme. Quoi qu’il en soit, un excellent premier disque (…) »

 Badi, Rock Sound #19, mai/juin 93 : « Dès leur premier album chez New Rose, les Rennais s’imposent comme les maîtres du popcore. Coup au but pour un groupe qui s’est souvent cherché et qui s’engage dans la voie royale, le pas gaillard. »

Best 300, Juillet 1993 : « World Up! arrive pop-trash, amalgame réjouissant d’harmonies et de fureur, tissé de titres tout à la fois speed et mélodiques, forts d’une énergie féroce, attendrie par le double jeu de voix du chanteur et du bassiste. »

Philippe Richard : « On pouvait se douter que le premier album des Rennais serait bon. Mais pas à ce point là. »

Hyacinth, juin 1993 : « Ces Rennais s’imposent avec brio dans un genre dont le leadership revient quasi-intégralement aux Anglo-saxons, le plus souvent aux Anglais, mais rarement aux Français. Bien sûr, parler après cela de « groupe qu’untel ou untel nous envie » pourrait faire sourire, mais ces sautillants Bretons n’ont absolument aucun complexe à nourrir face à leurs pairs britanniques. »

Delphine Lalanne, Longueurs d’Ondes : « Les Skippies nous reviennent avec l’album le plus intéressant du moment (tous genres confondus, comme il se doit). Douze empreintes digitales que l’on se devait d’attendre des cinq Rennais (à la pêche du pop-core rappisant que révèlent leurs lives hors du commun) dont la rencontre avec le son de Therapy? est moins un coup monté que le fruit de l’évidence des affinités. »

Marion Renard : « Ces petits nerveux viennent de Rennes, France et c’est à grandes enjambées qu’ils ont débarqué avec ce premier opus dans leur poche. On en redemande. »

La mise à disposition de World Up! sur la toile, en streaming et en téléchargement, permettra de vérifier si ces avis étaient perspicaces ou non, et si le contenu « original » du disque vaut tant d’enthousiasme 20 ans plus tard. Nous, on en doute même pas.

Eric Sourice / Frank Frejnik

Enregistré aux Falconer Studios, Londres, par Harvey Birrell et Jean Christophe Concato.
Produit par Harvey Birrell.
Sortie initialement en 1993 sur New Rose.

Tracklist World Up! :
01- Get It Out! (4’00)
02- Care (3’07)
03- Someone (3’30)
04- She Said (3’50)
05- Smart Ass (3’03)
06- Skipz (part one) (Freak The Hippies Out) (1’24)
07- So Fine (2’50)
08- I Need To Fly (3’15)
09- Dirty Whore (4’21)
10- Turn Fast (3’37)
11- Skipz (part two) (1’10)
Bonus édition digitale
12- Green Laundrette (3’54) °
13- (I Hate) Traffic Wardens (3’09) °
14- Can’t Stand Losing You (2’57) °
15- Skipz (part three) (4’22) °

° « Green Laundrette » (12) , « (I Hate) Traffic Wardens » (13), « Can’t stand losing You » (14) & « Skipz (part three) » (15) sont extraits du EP « Care » (1993). Recorded & mixed at Studio Black Box by Harvey Birrel. All songs by Skippies except « Can’t Stand Losing You » by Police.

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