Soucoupes Violentes « Va Savoir »

Publié par frankviolence le 14 novembre 2014 dans Les Disques

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1989. La formation est devenue stable avec Aude Legrand aux claviers, Denis Baudrillart à la batterie et Gilles « Poussin » Gardot à la basse. Rascal des PariBarrocks s’occupe du groupe qui commence à jouer beaucoup en dehors de Paris. Mais rapidement Tutti Frutti a des problèmes : le label a beaucoup investi ses tunes, mais avec peu de retour financiers il se retrouve à sec. De plus le mix du premier album effectué avec Marc Police et Patrick Woindrich du studio WW ne les avait pas convaincu… Passant un jour au magasin New Rose, rue Pierre Sarrazin à Paris, Stéphane croise Patrick Mathé, le boss du label, qui lui propose un deal, conclu et scellé sur le champ par une poignée de main. Il rentre en studio à la fin de l’année avec Yves Calvez, le bassiste des Coronados, à la production. Marc Police viendra jouer sur Va Savoir, le morceau-titre de l’album.

Les chroniques dans la presse sont plutôt unanimes et soulignent la maturité que le groupe a acquise depuis Dans ta Bouche, deux ans auparavant. Sans doute parce que les Soucoupes ont quand même pas mal tourné depuis : Transmusicales de Rennes et autres festivals, clubs et salles associatives en province… Ils effectuent également plusieurs premières parties convaincantes (Wilko Johnson, Pretty Things…). Et à un concert où ils ont ouvert pour Fishbone à l’Elysée Montmartre de Paris, ils croisent Hervé Bordier, l’un des patrons des Transmusicales, également directeur aux éditions Polygram. Il les signe dans la foulée sur son catalogue.

Va Savoir (1989)
01- Tous les fous
02-. La grande déglingue
03- Une Fille en noir et blanc
04- Va savoir
05- Je ne peux pas t’oublier
06-. My little love light
07- Des le début
08- De mieux en mieux
09- Teenage Partner
10- Blondes ou brunes
bonus édition digitale
11- Blue Collar
12- Avec des yeux comme ça

Produit par Yves Calvez. Enregistré par D. Lemarchand. Enregistré au Studio WW. Ingénieur du son : Jean-Michel Pigeau, assistant : Antoine Barraud.
Sorti initialement en 1989 sur New Rose

Extrait de chroniques :

« Du boogie poisseux de certains bluesmen de Chicago aux Pretty Things et autres Standells, ils se trimballent à l’intérieur du rock comme une mauvaise herbe. Cent fois arrachée, cette saleté trouve toujours le terreau pour se reproduire. (…) « Va Savoir » est un album qui vous fait tendre l’oreille dès le premier morceau, plein de bonnes idées de guitares et de voix éraillées. »— J.L.G., 7 à Paris juin 1989

« Surprenant et inattendu, frais et tout en couleurs, immanquablement un disque à écouter d’urgence. » — Philippe Langlest, Compact été 1989

« Attention : talent. (…) Les Soucoupes alunissent de nouveau pour laisser s’échapper un deuxième album, un Objet Violent Non Identifié qui livre en pleine métamorphose, celle du garage-band de goût (un genre qui se fait vraiment rare) affirmant une personnalité, un net mûrissement qui s’effectue sans doute lors des fort longues traversées intergalactiques au-dessus du quartier de Pigalle ». — Bruno Blum, Best septembre 1989

« Bâti de travers, « Va Savoir » porte ses imperfections avec fierté. Ses qualités prennent la couleur de ses défauts. Pas de pause ni de mimétisme patapouf, les Soucoupes Violentes, comme les Coronados peu avant eux, ont compris qu’il valait mieux tirer parti de ses faiblesses pour donner du corps à leurs œuvrettes. » — Jf Ducrocq, Les Inrockuptibles, octobre 1989.

« Les Soucoupes Violentes ne font pas le Zénith, ne sont même pas encore de ces groupes « indés » phares, mais se posent avec brio et sans chichis comme de très bons « raconteurs d’histoires », ambiance émotive à l’appui. A suivre. » — N.L., Sur la Même Longueur D’ondes n°24, juin 1989.