Shredded Ermines « Aldila »

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Too much class for the neighbourhood…  Intro casse gueule et pour le moins restrictive. Pas forcément justifiée musicalement. Mais depuis les Dogs personne n’avait, en France, aussi naturellement inclus la notion de noblesse dans le rock’n roll. Avec sa coupe Pompadour et ses redingotes Louis Philippe, Stéphane Hermlyn est une sorte d’anachronisme distingué. En trois albums, ses Shredded Ermines ont comblé le fossé béant qui séparait encore le lyrisme d’un Noir Désir et la fougue anthracite des émules locaus des Died Pretty.

Shredded Ermines

Tel un Dream Syndicate nivernais, qui aurait substitué les remous du Pacifique par un relief ondulant et morvandiot, le groupe ne dédaigne ni les riffs en torche (« Ageless » ou « Morbidezza ») ni les longs crissements pastels et vénéneux (« Aldila » ou « Severed »). Justifiant aussi leur nationalité par l’usage parcimonieux et méandrique de la langue française, les Shredded Ermines sont avant tout d’insatiables générateurs d’ambiances et de paysages. Marqués certes par les guitares trentenaires, mais plus prompts à manier le rêve que le radotage.

Frontalier du psychédélisme anglais de Soft Machine ou des premiers Floyd, cet album notifie le retour du vagabondage artistique et de l’aristocratie lunaire dans le rock’n roll d’ici. Bel exemple de ferme et d’éthéré concomitants.

— Jean-Luc MANET, Best magazine 1993

Tracklisting Aldila :
01. AGELESS (2:50)
02. ALDILA (4:18)
03. OBLIVION (3:39)
04. INSANE (4:28)
05. LIMBES (2:54)
06. FRAGILE (3:02)
07. HOOTENANNY (0:31)
08. ARTHURLY (3:01)
09. MORBIDEZZA (4:50)
10. SEVERED (5:33)
11. LASSES (4:15)
12. SET UP (3:04)
13. DOOLEY TWINS (0:57)

Line-up :
Thierry Oi : drums, percussions, brushes, harmonica, backing vocals
Bruno Marande  : bass, flamenco & acoustic guitars, banjo, backing vocals
Stéphane Hermlyn :voice, guitars, acoustic guitars, mandolin, organ, piano
Eric petit :  lead guitar, wha guitars, noises, bicycle bell

FLYERS2

Extrait de chroniques de l’époque :

« C’est vrai qu’en 1992 ce genre de musique peut paraître peu originale, mais on retrouve avec plaisir leurs mélodies finement ciselées, ces parties de guitares tantôt douces et travaillées, tantôt brutes et bien sûr la voix angélique de Stéphane qui donne un cachet si personnel à l’ensemble. Ecoutez les deux superbes morceaux que sont « Morbidezza » et « Severed » et vous serez convaincus ». — Hyacinth #8.5 (1992)

« Au carrefour d’influences plus diverses et plus marquées qu’auparavant allant du Rock 70’s au country rigolo, Aldila est l’auboutissement cohérent (son puissant et compact) et lumineux (la force et la délicatesse des mélodies) de deux années de doute, d’acharnement et de création… » — Cathimini, Abus Dangereux Face 28, octobre-novembre 1992.