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Dickybird « Indéfendable »
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Dickybird : Repères biographiques (2000-2006)
• Février 2000 : Enregistrement d’une première démo de travail pour un futur album au studio Honolulu du Havre avec Franck Mallet.
• Septembre 2000 : Premier voyage aux Etats-Unis, rencontre de Steve Albini, visite du studio « Electrical ».
• Mars 2001 : Enregistrement d’une seconde démo de travail pour le futur album avec Sylvain Champion, sonorisateur du groupe, lors d’une tournée avec Kill the Thrill. Parallèlement, Dickybird travaille au sein d’Extreme Teenagers et assure de nombreux collages d’affiches pour financer son projet d’enregistrement aux USA.
• Octobre 2001 : Mini-tournée en Suisse organisée par Noise Product avec Kill The Thrill. Doris est alors enceinte de six mois.
• De novembre 2001 à février 2002 : Travail intensif en duo du basse/batterie en attendant l’accouchement. L’enregistrement est prévu en mai.
• 18 Février 02 : Naissance de François Thieulen (50 cm – 3,290 kg). Grosses complications de santé pour Doris ; épisode très difficile. Convalescence obligée qui repousse l’enregistrement du disque en fin d’année.
• Novembre 2002 : Voyage à Chicago. Enregistrement avec Steve Albini du 5ème disque de Dickybird. Deux concerts mémorables aux Etats-Unis.
• Décembre 2002 : Mastering réalisé à Abbey Road avec John Loder.
• Janvier 2003 : Recherche de collaborations. Mise au point du projet de pochette, réalisée en Angleterre en collaboration avec Rudee Penando, graphiste chez Southern Records.
• Avril 2003 : Collaboration conclue pour la sortie d’Indéfendable, album 10 titres avec le label Timer Records. Sortie août 2003.
• Octobre 2006 : après 14 années de groupe, Dickybird se suicide après qu’on lui ait proposé de faire gratuitement la première de Made Out of Babies au Nouveau Casino envoyant se faire foutre définitivement les fils de putes qui gèrent le rock en France.
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Dickybird exprime forcément, bien davantage dans les non-dits de sa carrière et de ses expériences que par le seul fait de sa musique, toute l’effervescence d’une époque, la ferveur d’une passion (inconsidérée) pour la musique. Issu d’une scène française où émo-noise / power pop / hardcore cohabitaient et faisaient battre la mesure de la jeunesse d’alors, au côté de Drive Blind, des Portobello Bones, de Condense, des Skippies, de Bastard ou de Hint et tant d’autres… les revoilà sur le devant de la scène. Un retour faisant suite à 4 ans d’absence, quatre années séparant The Fourth (5 titres) de cet indéfendable qui pour évacuer rapidement la « belle » anecdote a été enregistré par les soins de Steve Albini (Shellac), à Chicago et masterisé à Londres Par John Lacer au studio Abbey Road, non par amour des quatre de Liverpool, mais par soucis d’offrir la meilleur restitution de leur travail. Indéfendable est sur la forme et le fond, leur album le plus intense : la consicion métronomique et spartiate d’Albini ; cette radicalité et cette épure rythmique collent parfaitement au sentiment d’urgence et d’évidence qu’inspirent leur musique. Le fond, par ailleurs, avec des textes où l’intimité portée par une expérience douloureuse vient s’appareiller à la musique, lui infliger une densité palpable, une gravité salutaire, une forme de catharsis, en fait. Par un effet heureux d’entropie, on chemine dans les limites sombres et poétiques, vivantes et percussives de cet album. Des sensations en apparence contradictoires mais qui pourtant stigmatisent la nature profonde de ce trio. — Julien Jaffré, Jade #14 (www.pastis.org)
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Indéfendable (2003)
01- Warned
02- I’ll Kill You
03- Your Eye
04- Testing My Mind
05- Reputations
06- Enculé
07- Hurt
08- I Did It
09- Dancing
10- Wanna be In
Sorti en 2003 en CD et LP sur XTT Records (XTT003) et Timer Records.
Enregistré et mixé par Steve Albini à Electrical Audio, Chicago.
Masterisé à Abbey Road, Londres, par John Loder.
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Extraits de chroniques d’époque :
« Indéfendable instaure une atmosphère lourde et pesante, proche du catalogue de Sub Pop du début des années 90 (Nirvana, les Melvins, L7, Mudhoney…). Les influences ici sont indubitablement US et alternent entre passages hardcore (« Wanna be in », Testing my mind ») et d’autres plus maîtrisés. On retrouve aussi un peu de cette hargne qui nous séduisait tant sur Surfer Rosa des Pixies (« I did it! »). » — Paul Ramone, pinkushion.com
“… Tout cela ressemble à un beau carnage organisé. Comme si Shellac, Wire ou Three Miles Pilot se teintaient d’un peu de pop, d’industriel (ce que Wire a fait d’ailleurs à l’occasion de son come back), parfois de riffs rock classique et de cold wave. Que du bon.” — froggydelight.com
“Un groupe de personnalités qui ne vendront jamais leurs âmes au diable du commercial, du politiquement correct et de la vente à tout prix. Je n’ai plus qu’un seul mot à dire : Merci !” — Bazart
“Avec le temps les sales gosses du Havre sont devenus grands mais pas prêts à s’embourgeoiser, ils poursuivent leur contestation sur les pentes abruptes d’un rock sauvage. Intransigeants !” — Indiepoprock.fr
“Les dix titres, ici, sont magnifiques, du concassage bruitiste le plus anguleux jusqu’aux acents poppy entre-entendus ça et là, Dickybird atteignant une sorte de plénitude qui fait chaud au cœur de tous ceux qui les suivent depuis déjà longtemps.” — Alain Feydri, Abus Dangereux face 84, octobre-novembre 2003
“Indéfendable, peut-être, mais dénué ni de sens ni d’intérêt. L’album est un bloc de noirceur, un mur noise (école Touch & Go) bien calé dans les graves et dominé par la voix de Doris, qui peut agacer comme elle peut séduire. (…) Un groupe qui, sans parler de disque parfait, sort le meilleur album qu’on pouvait attendre de lui.” — DaN, Kerosène #2, Automne 2003.
“Indéfendable, il ne l’est pas ! C’est un vrai album de rock par un power trio en grande forme. On navigue entre noise, pop-rock, punk et trames hardcore du plus bel effet, tout en ayant un son homogène excellent…” — François Garnet, Découpe #0, 2004
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Indéfendable est encore disponible en vinyle ici :
http://major-asinus.fr/produit/indefendable/