novembre 07

DIRTY HANDS

A la fin de l’histoire des NOODLES, Gilles MORET et Dominique PASQUINI ne restèrent pas très longtemps inactifs. Se joignant à Patrice COTTENCEAU (SECONDE CHAMBRE) et Alain LARDEUX (dit BOOCHON) ils forment les DIRTY HANDS en mai 1989. Participant activement à l’émergence de la scène rock d’Angers, c’est tout naturellement sur le label de cette ville, BLACK & NOIR, qu’ils sortent leur premier 45t (« Gimme Love » / « Suicide »).

Produit par Christophe Sourice (LES THUGS), le premier album est enregistré en juillet 90 au Beaumont Street Studio à Huddersfield (à côté de Liverpool) par Steve WHITFIELD. Pour ce faire, le budget est serré et n’autorise que 3 jours d’enregistrement et 4 de mixage. Pas un de plus ! Mais qu’importe. L’accueil de « Lost In Heaven » est excellent et le groupe enchaîne les concerts en France et en Europe. Un an et quelques 2200 albums vendus plus tard, le groupe prend la direction de Bordeaux et enregistre « Letter for Kings«  au Chalet en septembre 91, capturé par Eli JANNEY (du groupe GIRLS AGAINST BOYS) et produit par Ted NICELEY (producteur de FUGAZI et NOIR DESIR). Ces deux albums sortent également chez BLACK & NOIR, mais c’est ROADRUNNER qui sortira en 1994 le dernier album du groupe, « Bleus », enregistré au Black Box Studio par Iain BURGESS (NAKED RAYGUN, SLOY, DRIVE BLIND, MEGA CITY FOUR…).

Le groupe splitte cette même année 1994, continuant sous le nom LES MAINS SALES sans Boochon.

Discographie :
« Lost In Heaven » (Black & Noir, 1990)
« Letters For Kings » (Black & Noir, 1991)
« Bleus » (Roadrunner, 1994)

« Miles Away » (Nineteen Something, 2015)

« Les Dirty Hands jouent sur les cassures et du même coup sur les nerfs. La machine ronronne, s’arrête net et repart de plus belle. Du noir et quelques éclaircies, des espoirs étouffés et des révoltes larvées, souvent comme une odeur de désillusion mais jamais d’abandon. Et surtout une force immense qui couve, ondule et éclate en vague de chaleur là où on l’attends le moins. S’ils ont les mains sales, contrairement aux héros de Sartre, ils ont au moins la conscience pour eux, quelque chose pour eux. »
Emmanuelle Debaussart, Best 1992