GO PUBLIC! « Between Nowhere And Goodbye »

Posons les choses, Salim Zouaraa (ex-Sixpack, ex-Wei-ji, ex-Busyman) au chant et aux compositions, Varou Jan (ex-Condense, Le Peuple de L’Herbe) aux guitares, Hugo Maimone (ex-Parkinson Square, ex-Garlic Frog Diet, Dot Dash!) à la batterie et Thibault Gillard (ex-Not Scientists, Slaughter And The Dogs) à la basse. Avec cette base, il me serait possible de ne rien ajouter, de ne faire aucun commentaire, elle parle d’elle-même mais à l’intérieur mes vibrations sont telles qu’il va bien falloir glisser quelques uns de mes mots.

Emotionnellement, la voix de Salim est reconnaissable entre toutes, fluide, précise, directe, de celles qui vous prend aux tripes, qui, dans un tourbillon de mélodies punk rock, vous balance ce timbre d’une mélancolie s’avérant rageuse. Pour moi, à ce niveau, c’est la perfection totale, tout qualificatif rajouté ne serait que superflu. En parallèle, le jeu de guitare s’avère tout aussi fin et vertical, pas de chichis récurrents, de pirouettes souriantes, Go Public! y part à l’essentiel mais sans jamais oublier la soif du détail, ce petit riff qui fera systématiquement la différence, qui rajoute de la légereté et de la musicalité à l’ensemble sublimant la fronde punk. Pour moi, à ce niveau, c’est encore la perfection totale, je me laisse porter, happer, les yeux fermés, Varou Jan est un as.

La base rythmique propose deux sacrés personnages qui ont largement roulé leur bosse, l’expérience de Hugo Maimone parle d’elle-même, sa culture musicale, ses rencontres en ont fait un terrain d’expérience idéal pour que Go Public! file droit, ne s’éparpiller pas ; Thibault rajoutant ces années Not Scientists au compteur, son expérience acquise dans le dur, en partant de zéro. Ouais, tout file droit ici, chaque titre apportant magnifiquement sa pierre à l’édifice. Il y a des albums qui connaissent des fluctuations d’humeur, vous le savez bien, là, ce n’est pas le cas, le frisson est permanent, la décharge électrique est ressentie dans toutes les parties du corps parce que ça touche chez nous le physique autant que l’humeur et les sentiments.

Concernant les textes, je préfère m’en référer à ce qu’en dit Twenty Something « des histoires de personnages de l’ombre, des invisibles qui font face malgré les frustrations et les violences subies, qu’elles soient sociales, verbales ou physiques. » Evidemment, à l’écoute de Between Nowhere and Goodbye, vous partirez du côté des Amériques, moi c’est vers Husker Dü et Sugar que je me suis garé. Album parfait. On me dit dans l’oreillette que Pit Samprass sera dans la version scénique, faisons en sorte, ensemble, que Go Public! ait une belle vie ! Des morceaux plus d’autres ? Je dirais « Too Old To Die », « Snowball », « Getting Late », « Carribean 68 », « All Faith Lost ».

Yan Kerforn,
chronique extraite du fanzine CafZic #84
(à lire en ligne par ).

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GO PUBLIC!
« Between Goodbye And Nowhere »
Twenty Something, NS112LP — Sortie le 10 décembre 2022
Disponible en LP vinyle & Digital

Tracklisting :
A1. 2 old 2 die (2’51)
A2. All faith lost (3’05)
A3. Snowball (3’21)
A4. Getting late (2’48)
A5 Caribbean’68 (3’19)
A6. fm1 (2’48)
B1. 634269 (3’24)
B2. Blind heart (3’05)
B3. Sheishimheisher (3’27)
B4. In a park (3’36)
B5. Restless kid (3’47)
B6. A rose in her hair (3’07)

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D’autres chroniques (extraits) de l’album Between Nowhere And Goodbye de Go Public!

« Line-up de vétérans imprenables, tous shootés aux mélodies punk teintées de pop et jouées, de préférence, dans le speed et de manière non rance. J’en veux pour preuve ce Between Nowhere and Goodbye à la douzaine bien saine, qui ne laisse que peu de flou sur sa marchandise. » (Muzzart.fr, lire la chronique intégrale par ici).

« Rêche, brut, tel un minerai qui n’a pas encore était poli, les titres dégorgent, raclent le bitume avec la force centrifugeuse d’une détermination mélodique. L’inflexion sonique est ici transfigurée par un aplomb, une énergie vivace, nerveuse, et jamais surannée. Vous pouvez piocher dans les Naked Raygun’s, Zero Boys’s et Hüsker Dü, ces béquilles de l’irréel et de la déraison affichant dans un même disque plusieurs visages. » (Wallabirzine, lire la chronique intégrale par ici).

« De belles mélodies, de la saturation, cette voix reconnaissable entre mille, et une bonne dose de punk rock. Les anciens repenseront peut-être à Samiam, mais définitivement, ceux qui ont connu les années 90 savent que c’est étrangement comme si un nouvel album de Sixpack venait de sortir ! » (Positive Rage, lire la chronique intégrale par ici).

« These guys are no beginners and know what they’re talking about, you’ll find traces of bands like DESCENDENTS, HÜSKER DÜ or JAWBREAKER in these songs. You’ll also hear a bit of up-tempo punk rock’n’roll in “Getting Late” or in “A Rose In Her Hair” and even a touch of FUGAZI in “fm 1” or in “634269”. » (Veglam, lire la chronique ici).