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Les Soucoupes Violentes “16 Potions d’Amour”

Publié par le 13 décembre 2017 dans Les Disques

Si Les Soucoupes Violentes chantent souvent des histoires d’amour, leur existence toute entière EST une déclaration d’amour envers la musique ! La formation parisienne n’a jamais caché ses influences et références. La liste de ses goûts est longue et variée (Rock’n’roll, Soul, Rhythm’n’Blues, Glam Rock, Punk Rock, Garage, Psyché, etc.) et ses héros sont aussi nombreux que d’horizons différents. Cet amour inconditionnel se traduit par un grand nombre de reprises dans son répertoire. Live ou studio, ces covers sont à considérer à la fois comme des hommages, sincères et passionnés, et une volonté de partage complètement détachée.

Dès son premier disque, le EP 4 titres “Mercenaire” (1984), Les Soucoupes déclarent leur flamme à l’un de leurs modèles, Lou Reed, avec la cover de “You’re Driving Insane” empruntée à The Roughnecks, un des premiers combos du leader du Velvet. Avec l’album Dans Ta Bouche (1987), Les Soucoupes Violentes mutent en garage band explosif et rendent hommage à deux groupes des 60’s, The Coasters et The Marvelettes, avec les reprises respectives “Teach Me How To Shimmy” et “Twistin’ Postman”. 1987 toujours, lorsque le fanzine toulousain Nineteen, expert en garage rock, demande aux Parisiens de lui fournir un titre pour un 45 tours destiné à ses abonnés, ils enregistrent “Love Potion n°9”, une chanson signée du duo Leiber/Stoller et popularisée, entre autres, par The Clovers.

Si l’album suivant, Va Savoir (1989), s’éloigne du garage tonitruant pour couver une pop douce amère, les révérences aux grands héros du rock’n’roll redoublent avec des reprises de Gene Vincent (“Teenage Partner”) et Chuck Berry (“My Little Lovelight”)… Pas passéiste pour deux sous, le groupe célèbre également la scène parisienne de l’époque avec l’adaptation en français de Stéphane Guichard de “Blue Collar” un titre de La Marabunta, combo adepte des sonorités jamaïcaines old school.

Sur le maxi CD “Pour Un Oui, Et Pour Un Non” (1990), le groupe s’offre deux grands de la chanson française en un seul morceau, “Les Roses Fanées”, écrite par Gainsbourg et interprétée par Dutronc. Avec Elliott Murphy à la production. Hat trick. Sur l’album de 1991, A Des Années Lumière, ce sont les Troggs et leur “I Just Sing” qui sont cuisinés à la sauce Guichard & Co. Cette même année, juste avant de disparaître pour une bonne dizaine d’années, Les Soucoupes enregistrent “Elle Craque”, une adaptation française d’un morceau des Modern Lovers.

Après sa résurrection, le groupe sort deux albums studio (Fort Intérieur et S’attendre au Pire)… sans reprise (quoi ???). Il renoue avec l’exercice en 2018 avec le EP “London Girl” qui en comprend deux : “Coz I Luv You” de Slade et “London Girl” de The Jam (le disque est toujours disponible, pour les amoureux de format court et de vinyle !!!). L’objet sonne comme une dédicace personnelle au rock anglais des 70’s.

En 2019, les Soucoupes signent un nouvel album, In & Août, et renoue avec l’art de la reprise que l’on n’attend pas en s’appropriant “Seven Days”, un titre d’un de leur contemporain, le fantasque Fantazio. La même année, à l’invitation pour un disque tribute à Roky Erickson, le groupe exhume “Two Headed Dog”.

En live, le groupe interprète parfois les reprises citées ci-dessus, ou d’autres… comme “Paper Dolls” de The Nerves. On la retrouve sur 16 Potions D’Amour, enregistrée lors d’un concert de 2020. Et comme ce ne sont pas les idées de titres à reprendre qui manquent, le groupe a enregistré tout spécialement pour cet album une cover inédite : “Call The Doctor” de JJ Cale.

Voilà, cela fait 16 reprises. 16 Potions d’Amour. On vous l’a dit au début. D’Amour, il est toujours question avec les Soucoupes. Attendez de lire les commentaires de Stéphane Guichard dans le livret du CD, vous verrez qu’entre les anecdotes et ses souvenirs, tout n’est que passion et amour pour la musique.

Frank Frejnik, août 2021

LES SOUCOUPES VIOLENTES
16 Potions d’Amour
(Twenty Something / PIAS)

  1. “Coz’ I Luv You” (Slade)
  2. “Seven Days” (Fantazio)
  3. “I Just Sing” (The Troggs)
  4. “Blue Collar” (La Marabunta)
  5. “Love Potion N°9” (The Clovers)
  6. “Teach Me How to Shimmy” (The Coasters)
  7. “Two Headed Dog” (The Roky Erickson Band)
  8. “London Girl” (The Jam)
  9. “Les Roses fanées” (Jacques Dutronc)
  10. “Elle craque” (The Modern Lovers)
  11. “Twistin’ Postman” (The Marvelettes)
  12. “Teenage Partner” (Gene Vincent And His Blue Caps)
  13. “You’re Drivin’ me Insane” (The Roughnecks)
  14. “My Little Lovelight” (Chuck Berry)
  15. “Paper Dolls” (The Nerves)
  16. “Call The Doctor” (JJ Cale)

Compilation remasterisée par François TERRAZZONI au STUDIO PARELIES PARIS XVe durant le mois de juin 2021.

1 & 8 extraits du EP studio « London Girl » (Planète Interdite, 2018)
2 extrait de l’album studio In & Août (CD Twenty Something / LP Planète Interdite, 2019)
3 extrait de l’album studio À Des Années Lumière (CD-LP New Rose, 1991)
4, 12 & 14 extraits de l’album studio Va Savoir (LP-CD New Rose, 1989)
5 extrait du split single avec Ben Vaughn Combo (45t Nineteen, 1987)
7 extrait de la compilation vinyle We Walked With Roky (2020)
9 extrait du maxi CD studio « Et Pour Un Oui Et Pour Un Non » (New Rose, 1990)
10 extrait de la compilation CD Rock Hardi Volume 1 (Rock Hardi, 1993)
6 & 11 extraits de l’album studio Dans Ta Bouche (LP Tutti Frutti, 1987)
13 extrait du EP « Mercenaire » (Planète Interdite / Surfin’ Bird, 1984), enregistrement live au Cithéa, Paris 1984
15 inédit live 2020 à La Boîte à Musiques, Wattrelos, 59
16 inédit studio 2021.

Sortie le 24 septembre 2021
Distribution PIAS.

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